L’article suivant a été rédigé par David Sorin à l’occasion de la Fête des possibles 2019, organisée à Draveil.
Parmi les perturbations qui nous agitent, l’attachement (ou avidité) joue un rôle particulier. Notre attachement nous conduit à désirer ce que nous n’avons pas : une relation privilégiée avec une personne, un objet que nous convoitons, une situation avantageuse…
Lorsque nous ne l’obtenons pas, nous sommes frustrés et malheureux. Et lorsque nous l’obtenons, nous sommes rapidement déçus et nous souhaitons alors obtenir autre chose.
Ainsi, nous donnons à quelque chose d’extérieur le pouvoir de nous rendre heureux.
Pourtant, nous savons tous qu’il est tout à fait possible d’être profondément malheureux en étant entouré de richesses et de personnes merveilleuses dans un environnement magnifique.
Observons la réalité avec lucidité : notre bonheur dépend bien davantage d’un esprit en paix que des objets ou des personnes qui nous entourent. Le bonheur est avant tout un état d’esprit qui se trouve à l’intérieur de nous-même, et non pas à l’extérieur
La société de consommation joue sur cette avidité compulsive de l’esprit pour nous vendre, à un coût écologique exorbitant, une multitude d’objets censés nous rendre heureux.
Parfois lorsque nous marchons en forêt, lorsque nous regardons un coucher de soleil ou un beau paysage et que nous laissons s’évanouir nos pensées agitées, alors nous nous sentons bien, tout simplement… sans nuire à l’environnement.
Nous devons prendre conscience que la destruction de l’environnement est, en premier lieu, due à nos états d’esprit avides de confort, de possessions, de diverstissements… et surtout ignorants de la fragile complexité des systèmes écologiques.